La vieille Dame de plus de trois cent ans aux murs des plus tordus…
C’est une maison de trois cent ans, c’est une vieille dame qui a vue se passer de nombreuses choses entre ses quatre murs…
Cette maison, ne possédait au siècle dernier encore deux ou trois pièces habitées et habitables, deux ou trois pièces qui ont connus de nombreuses générations, jusqu’à celle qui y habite aujourd’hui, des générations que la vieille dame aux murs tremblants a vue naître, maison où une partie de ma famille est littéralement naît, il n’y avait pas les cliniques que l’on connait aujourd’hui, c’est une maison qui a vue la vie, qui a vue l’amour, qui a vue se badiner les amours naissants, mais qui a vue aussi la mort de son ancien propriétaire, elle a aussi vue les guerres, les soldats, il reste encore de vieilles cartes postales, des photos feutrées par le temps, embelli par ce même temps, par cette histoire, celles de personnes qui ont côtoyé ce lieu de quelque manière que ce soit, quelques billets allemands de 1937…
Cette maison regorge de ces deux cartes postales allemandes, écrites celles ci, qui datent de la Seconde Guerre Mondiale, toutes les deux de la fin de l’année 1944, elles sont signées de la main d’un allemand, ami de l’homme qui habitait alors la vieille maison, ami connu alors qu’il a travaillé en Allemagne, bien avant la guerre, c’est le traces d’une vieille correspondance entre deux vieux collègues que l’on retrouve là… C’est cartes, c’est comme un trésor, un vestige de l’histoire, du passé, ornées de timbres à l’effigie d’Hitler alors à la tête du nazisme et heureusement plus pour longtemps, à la tête de cette horreur, et de la résistance qu’elle a incité… J’espère que si j’avais vécue à cette époque j’aurais pu entrer en résistance, me battre pour les droits de chaque êtres humains…
C’est une vieille maison, avec des murs, dont aucun n’est droit, aucun, pas un angle droit, ou pas un angle droit que je n’ai su trouver, ni même le sol, pas un seul niveau de bon, faites y tomber une balle, elle vous dira par où la maison tangue… La maison, elle est un souvenirs, c’est un passé, un présent et un futur… Si cette vieille dame de trois cent ans parlait, je suis sûre qu’elle aurait des choses à dire, et sachant écouter et aimant l’histoire, je lui donnerai la parole sans attendre, juste ouvrir grand mes yeux et mes oreilles et l’écouter, je l’écouterai conter ce qu’elle a vue, ce qu’elle sait, ce qu’elle a vécue, et comment elle a vécue, comme un livre ouvert avec un cœur immense remplit de secrets…
Un objet, a toujours une histoire, aussi grand soit il, aussi récent soit il, il y a toujours la main d’un être humain au bout, avec ses histoires, cet objet aussi longtemps qu’il reste en un seul morceau pourrait raconter, intriguer, comme le dernier des mystères non élucidés… Cette maison résonne encore aux ronrons du chat allongé part terre qui retrouve la chaleur de l’été là où le présent s’est installé… Qui sait, la maison vivra peut être encore longtemps pour avoir d’autres choses à nous livrer sur son épopée…
Du passé de cette maison, de cette vieille dame de pierre, de terre et de charpente, il reste quelques souvenirs, quelques photos d’inconnus, retrouvés et conservées, quelques objets, cette table, cette cheminée, ces photos, ces cartes, ces vieux billets, et des histoires racontées par la famille…
Je laisse ici alors une trace de mon amour pour les choses du passé retrouvées et des mystères qui les entourent pour retracer quelques fragments d’une histoire, d’une maison encore sur quatre pieds…